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EchappĂ©e subsaharienne au Festival algĂ©rien d’imzad

 
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sérine21 Répondre en citant


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MessagePostĂ© le: Jeu 8 DĂ©c - 23:29 (2011)    Sujet du message: EchappĂ©e subsaharienne au Festival algĂ©rien d’imzad
 
L'ALGÉRIE VUE PAR LES ETRANGERS 
EchappĂ©e subsaharienne au Festival algĂ©rien d’imzad


Par VĂ©ronique Narame
 
Une fois encore, je reviens d’AlgĂ©rie avec une Ă©nergie incomparable. Il y a dans ce pays ce supplĂ©ment d’humanitĂ© qui permet de s’élever et de se recentrer sur l’essentiel : la vie. Tant d’échanges, avec tous et chacun, redonne alors courage.  

 

Cette fois, c’est Ă  Tamanrasset que je me suis envolĂ©e, aprĂšs de prĂ©cĂ©dentes Ă©chappĂ©es Ă  Tipasa, Oran, Tlemcen, SĂ©tif, Djemila, Taghit, Beni AbbĂšs, AĂŻn Sefra
 et Alger, ville vers laquelle on revient toujours, pour franchir en quelques battements d’ailes la MĂ©diterranĂ©e, Ă  bord de la flotte d’Air AlgĂ©rie.  

 
L’incontournable compagnie nationale fend de part en part le ciel algĂ©rien et assure la desserte de cette lointaine destination, Tamanrasset. A 2 000 km de la capitale, Air AlgĂ©rie est l’unique pont aĂ©rien entre le nord et le Grand Sud. Autant dire que sa prĂ©sence est fondamentale.

 
Jusqu’alors, Tamanrasset m’était totalement inconnue. DĂ©crite, Ă  tort, comme une citĂ© dangereuse, en raison de menaces au Sahel, je n’avais jamais Ă©tĂ© amenĂ©e Ă  la parcourir.  

 
Intuitivement, je savais ces prĂ©cautions plus oratoires que rĂ©elles, aussi n’avais-je pas hĂ©sitĂ© Ă  rĂ©pondre Ă  l’appel du reportage pour couvrir la TroisiĂšme rencontre internationale d’Imzad, en dĂ©pit des conseils Ă  Ă©viter tout sĂ©jour Ă  Tamanrasset et Djanet. Mes intuitions allaient ĂȘtre validĂ©es par un commis de l’Etat français, alors en sĂ©jour à
 Tamanrasset (!). 

 
 Il indiqua que le Quai d’Orsay dissuadait ses ressortissants de tout sĂ©jour dans le Grand Sud, appliquant en cela les dispositions prises Ă  l’égard des diplomates français par les autoritĂ©s algĂ©riennes
  

 

Ici, Ă  Tamanrasset, on assure en revanche de la tranquillitĂ© des lieux. « La rĂ©gion vit en paix avec elle-mĂȘme, et le Festival d’Imzad, auquel nous assistons, enlĂšve un certain nombre de tabous sur l’extrĂȘme sud et ses frontiĂšres avec les pays amis que sont le Mali et le Niger », atteste SaĂŻd Meziane, wali de Tamanrasset.  

 
A l’évidence, les diffĂ©rentes ethnies composent en bonne intelligence, et ont donnĂ© Ă  voir, en l’espace de quelques jours, la richesse de leur patrimoine culturel et artistique.  

DĂ©couverte du Hoggar
 

 

L’arrivĂ©e Ă  l’aĂ©roport, dans la capitale du Hoggar, m’a paru en tous points semblable Ă  n’importe quelle autre entrĂ©e dans une ville d’Afrique du Nord, ou encore d’Afrique subsaharienne.  

 
Foule bigarrĂ©e, passants pressĂ©s, affairistes affairĂ©s. L’éclat du lever du jour a vite augurĂ© de ce qui allait se produire Ă  Tamanrasset, ces sept jours et ces sept nuits, en ce mois de novembre : un festival haut en couleurs. Pick-up et chameaux ont convergĂ© vers la place oĂč a eu lieu l’inauguration du Festival d’Imzad. 

 
 A la tribune, Farida Sellal, prĂ©sidente de l’association Sauver l’Imzad, a lancĂ© les festivitĂ©s aux cĂŽtĂ©s de celles et ceux dont la culture a Ă©tĂ© mise Ă  l’honneur : les Imouhars, encore appelĂ©s TouarĂšgs. ChĂšches indigo et basins du Mali ont rehaussĂ© de leur brillance une assemblĂ©e venue d’Alger, de BejaĂŻa, de Ouargla, de Djanet, de Tombouctou, de Niamey, ou encore de Paris, Berlin, Budapest, Kiev, Antananarivo, PĂ©kin ou Bruxelles. Et la magie a opĂ©ré  

S’il fallait dĂ©crire en seulement trois occurrences l’immensitĂ© visitĂ©e, alors je dirais de Tamanrasset que sa lumiĂšre est foudroyante, que la dignitĂ© de son peuple est imposante, et qu’à prĂ©sent que l’eau est lĂ , la capitale de l’Ahaggar bruisse d’une nouvelle joie. Figuiers, orangers, mandariniers, palmiers dattiers et roses s’épanouissent sur cette terre rocailleuse dont les sommets magistraux tutoient le ciel.  

 

De mon sĂ©jour au pays des Hommes bleus, je conserve aussi en mĂ©moire ces Ă©difiantes rĂ©alisations qui rĂ©volutionnent le cours de l’existence des populations locales. A commencer par le mĂ©ga-transfert des eaux fossiles de la nappe albienne, qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© de mains de maĂźtres par une communautĂ© d’experts, sous la direction de l’AlgĂ©rienne des eaux. 

 
 Chinois, Turcs, Finlandais, Français, Emiriens, Allemands et AlgĂ©riens ont conjuguĂ© leur savoir-faire pour que soit pompĂ©e, puis transportĂ©e, sur 750 km de canalisation,  cette source de vie. Le fleuron des entreprises algĂ©riennes et internationales (Cosider, WĂ€rtzilĂ€, CPECC, Loops, Stahl
) a ƓuvrĂ© de concert pour livrer dans les dĂ©lais (36 mois) ce chef-d’Ɠuvre technologique – le plus grand du monde – qui pourvoit Ă  l’alimentation en eau des quelque 100 000 habitants de la citĂ© saharienne. 

 

 
De la mĂȘme façon, le Grand Sud est dĂ©sormais reliĂ© Ă  la capitale algĂ©rienne, via la transsaharienne Alger- Tamanrasset- Agadez (Niger)-Lagos (Nigeria), Ă  prĂ©sent que le tronçon de plus de 400 km de route qui mĂšne Ă  In Guezzam a Ă©tĂ© achevĂ©. « Tam » peut ainsi se hisser au rang de premier carrefour urbain du Hoggar, a fortiori du fait des performances rĂ©alisĂ©es au plan des technologies numĂ©riques par AlgĂ©rie TĂ©lĂ©com. 

 
 L’interconnexion avec le monde, par internet et la tĂ©lĂ©phonie mobile, est assurĂ©e par ces autoroutes de la communication qui transfĂšrent, en temps rĂ©el, les informations. Ces performances vont encore ĂȘtre renforcĂ©es, Ă  la faveur de la liaison par fibre optique qui emprunte l’itinĂ©raire du gazoduc transsaharien Alger-Abuja (Nigeria), et de celle qui longe le pipeline des eaux transfĂ©rĂ©es entre In Salah et Tamanrasset. 



 Et de la culture touareg 

 

S’agissant du savoir et de sa transmission, lĂ -aussi les avancĂ©es sont significatives Ă  Tamanrasset. La coopĂ©ration Sud-Sud fonctionne Ă©galement. L’AlgĂ©rie accorde des bourses dans plusieurs disciplines (mĂ©decine, protection civile, polytechnique) aux Ă©tudiants maliens et nigĂ©riens.  

 
Dans le cadre du Plan quinquennal 2009-2014, pas moins d’un milliard de dollars est dĂ©diĂ©, Ă  l’échelle nationale, Ă  des projets de recherche, dans un pays qui consacre 1% de son PIB Ă  la recherche scientifique.  

 
La capitale de l’Ahaggar n’est pas oubliĂ©e. Son universitĂ© dispense ses enseignements dans de nombreuses disciplines – sciences dures et sciences molles – et elle dispose Ă  prĂ©sent de Dar el imzad, la Maison internationale des artistes, un institut de formation destinĂ© aux artistes locaux ainsi qu’aux passionnĂ©s des arts traditionnels des dĂ©serts. Il a Ă©tĂ© impulsĂ© par Farida Sellal, ingĂ©nieure des tĂ©lĂ©coms, directrice de Sauver l’imzad, une association portĂ©e par la sociĂ©tĂ© civile. Son objectif vise Ă  la sauvegarder de la culture targuie, symbolisĂ©e par une vielle monocorde dont jouent les femmes. La langue tamahak, la poĂ©sie et l’artisanat font aussi partie du patrimoine que s’emploie Ă  valoriser l’AlgĂ©rie.  

 
« L’initiative est louable dans le sens oĂč Farida Sellal a matĂ©rialisĂ©, Ă  travers l’école, un Ă©lĂ©ment de notre patrimoine », atteste Souad Bendjaballah, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e chargĂ©e de la Recherche scientifique. Sur 10 000 m2, Dar el imzad, qui a Ă©tĂ© construit par Cosider, comprend des salles de cours et de musique, un laboratoire audiovisuel et des ateliers, ainsi qu’une salle polyvalente et un musĂ©e. 

Relance du tourisme saharien 

 

L’intervention de l’Etat dans tous ces domaines – infrastructures d’eau et d’assainissement, routes, voies aĂ©riennes, technologies de l’information et de la communication, Ă©ducation – permet de dĂ©senclaver et de redynamiser l’économie du Grand Sud. Le tourisme, Ă©lĂ©ment Ă©minemment structurant de l’économie de la rĂ©gion, est Ă©galement promu.  

 
Sur ce plan, on prĂ©voit l’implantation d’enseignes de classe internationale qui viendront renforcer l’offre existante dont le joyau actuel est l’hĂŽtel Tahat, construit en 1978 par Ferdinand Pouillon. Mohamed Amine Hadj SaĂŻd, directeur gĂ©nĂ©ral de l’Office national du tourisme (ONT), annonce l’amĂ©nagement de nouveaux sites et l’ouverture de circuits.  

 

 
« Les opĂ©rateurs de Tamanrasset prĂ©parent de nouveaux produits dans le respect de l’environnement. Des bivouacs dans des hĂŽtels Ă  mille Ă©toiles sont organisĂ©s dans l’Assekrem et le Tassili, avec vue sur le plus beau coucher du soleil qui soit ». 

 
La Rencontre internationale d’imzad concourt Ă  la relance de l’activitĂ© touristique. Les nombreux artistes qui se sont produits durant le festival ont crĂ©Ă© l’enchantement. ZaĂŻd, poĂšte de l’Adrar des Iforas, au Mali, a dĂ©clamĂ© ses odes en faveur de la paix et du dĂ©veloppement. 

 
 Lela Bent Salem Badi, sĂ©millante septuagĂ©naire qui a fait le tour du monde, s’est illustrĂ©e par le chant autant que par le tindĂ© et la guitare. Les maalem forgerons ont fait dĂ©monstration de leur virtuositĂ©. Le groupe nigĂ©rien Atri N’Assouf, Nabil Baly Othmani de Djanet, Fadimata Walett Oumar de l’ensemble fĂ©minin Tartit
 tous Ă©taient au rendez-vous de l’Imzad, du 11 au 18 novembre, Ă  Tamanrasset.  

 

Cette troisiĂšme Ă©dition, qui a associĂ© les crĂ©ateurs et intervenants d’AlgĂ©rie et des pays frĂšres du Sahel, a attirĂ© un public venu d’Europe du Nord et de l’Est, ainsi que de Chine.  

 
Nul doute que les touristes vont revenir en nombre fouler la terre saharienne avec leurs guides imouhars, sous les bons auspices des AmĂ©nokals, les chefs spirituels des tribus touarĂšgs. La capitale du dĂ©sert se prĂ©pare Ă  accueillir les voyageurs d’AlgĂ©rie et de l’étranger dans ces espaces d’exception oĂč alternent, Ă  l’infini, oasis, cascades, montagnes et dunes.  

 
« Les touristes nous manquent comme nous leur manquons », confie d’ailleurs Abdelkrim Touhami, un notable de Tamanrasset.  

En attendant leur retour, les projets urbanistiques et Ă©conomiques se structurent. On annonce la rĂ©alisation de logements, d’une station d’épuration, le rĂ©amĂ©nagement de la foire rĂ©gionale  de l’Assihar, la crĂ©ation d’un thĂ©Ăątre en 2012 ou encore la vĂ©gĂ©talisation de l’oued et de ses berges. 

 
 Tamanrasset entame graduellement – et sĂ»rement – sa mĂ©tamorphose, et promet de nouveaux Ă©vĂšnements riches en Ă©motions ïŹÂ 

 

V. R. 

 
 
 

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