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« Guerre d’AlgĂ©rie, la dĂ©chirure »dimanche soir sur France 2

 
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Walid RĂ©pondre en citant


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MessagePostĂ© le: Lun 12 Mar - 01:34 (2012)    Sujet du message: « Guerre d’AlgĂ©rie, la dĂ©chirure »dimanche soir sur France 2
 
Le documentaire « Guerre d’AlgĂ©rie, la dĂ©chirure » dimanche soir sur France 2
le 11.03.12 | 11h59


Le documentaire Ă©vĂ©nement, «Guerre d’AlgĂ©rie, la dĂ©chirure» rĂ©alisĂ© par Gabriel Le Bomin avec le spĂ©cialiste de la Guerre d’AlgĂ©rie Benjamin Stora sera diffusĂ© aujourd'hui, dimanche 11 mars, sur la chaĂźne publique française France 2, selon la grille des programmes disponible sur le site la chaĂźne.

Le programme est prĂ©vu Ă  l’occasion du cinquantenaire des Accords d’Evian signĂ©s un 19 mars 1962.

DĂ©conseillĂ© aux moins de 12 ans, le documentaire raconte les horreurs de la guerre d’AlgĂ©rie commises dans les deux camps. L’ambition du documentaire tel que nous l’a expliquĂ© le rĂ©alisateur Gabriel Le Bomin dans un entretien accordĂ© Ă  elwatan.com, Ă©tait « de construire un rĂ©cit en « champ/contre-champ (
) et non de confronter les mĂ©moires, des mĂ©moires meurtries, ni de jeter de l’huile sur des braises encore brĂ»lantes ».

Le documentaire, qui sera suivi d'un débat, sera diffusé dans la soirée, à partir de 20H46.

Hamida MechaĂŻ


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Par Amira SOLTANE - Lundi 12 Mars 2012

«La Bataille d'Alger, n'est pas un film de propagande. Il ne glorifie ni les uns ni les autres et montre les victimes des deux cÎtés.» Flaurence Beaugé, «Le Monde» télévision du 12 au 18 mars

La tĂ©lĂ©vision publique française a sorti le grand jeu en diffusant une sĂ©rie de documentaires sur la fin de la Guerre d'AlgĂ©rie, avec notamment un film inĂ©dit La Guerre d'AlgĂ©rie, la dĂ©chirure, entre 1954 et 1962, Ă©crit par Benjamin Stora et rĂ©alisĂ© par Gabriel Le Bomin, avec en prime, deux heures d'archives en couleur. OpĂ©ration marketing oblige, le DVD du documentaire sera disponible Ă  partir du 18 avril dans les bacs. Mais au-delĂ  de la mĂ©diatisation trĂšs huilĂ©e et trĂšs professionnelle des mĂ©dias français, l'hypocrisie politique est toujours de mise. D'abord, sur le titre du documentaire qui a Ă©tĂ© diffusĂ© par France 2: «La dĂ©chirure». Une dĂ©chirure par rapport Ă  quoi? A la France coloniale? À aucun moment dans les nombreuses revues et magazines consacrĂ©s Ă  l'anniversaire des Accords d'Evian, on ne parle de la fin de la colonisation ou encore de la fin de la Guerre d'AlgĂ©rie. Pis encore, on essaye de stigmatiser le rĂŽle rĂ©el des combattants de l'ALN, en montrant leurs actions les plus «violentes», comme les attentats Ă  la bombe durant la bataille d'Alger, le massacre de Melouza ou encore la lutte contre le MNA, mais Ă  aucun moment on a voulu mettre en avant les massacres de civils algĂ©riens, les ratonnades, les bombardements au napalm ou encore l'assassinat et la torture des militants du FLN durant la guerre. Les mĂ©dias lourds, qui se vantent d'ĂȘtre les symboles de la libertĂ© d'expression ou de la dĂ©ontologie, offrent pourtant une image fausse d'ouverture d'esprit, puisque le film La Bataille d'Alger (symbole filmique d'une guerre dĂ©sastreuse pour la France) n'a toujours pas Ă©tĂ© diffusĂ© sur une grande chaĂźne française. Le film qui a Ă©tĂ© diffusĂ© la premiĂšre fois en 2004, Ă  l'occasion de la «Toussaint rouge» (qui correspond au 1er novembre) sur la chaĂźne franco-allemande Arte, prĂ©cise dans le magazine de la tĂ©lĂ©vision du quotidien le Monde, Flaurence BeaugĂ© (une spĂ©cialiste de l'AlgĂ©rie et amie de longue date de Hocine AĂŻt Ahmed, qui, il faut le signaler, a Ă©tĂ© capturĂ© par les Français, aprĂšs le dĂ©tournement illĂ©gal de son avion). Le film qui a provoquĂ© la colĂšre de la dĂ©lĂ©gation française en 1966, quand il reçut le grand Prix au Festival de Venise, qui a Ă©tĂ© interdit en salle jusqu'en 1970, puis perturbĂ© par une campagne haineuse dans plusieurs villes de France, n'a jamais a Ă©tĂ© diffusĂ© sur France TĂ©lĂ©visions, qui est le symbole de la libertĂ© et du service public. Le film n'a Ă©tĂ© diffusĂ© que sur Arte, qui n'est pas totalement considĂ©rĂ©e comme une tĂ©lĂ©vision française Ă  part entiĂšre et dont la ligne Ă©ditoriale s'inscrit comme une chaĂźne de dĂ©bats et dont la cible n'est pas le tĂ©lĂ©spectateur français. Pourquoi France TĂ©lĂ©visions qui s'est donnĂ© tant de mal pour organiser un dĂ©bat sur le thĂšme de la Guerre d'AlgĂ©rie, n'a pas programmĂ© le film «La Bataille d'Alger»? Pourquoi le documentaire La Guerre AlgĂ©rie, la dĂ©chirure, qui Ă©tait programmĂ© au dĂ©part le 18 mars, le jour de la signature des Accords d'Evian et la fin officielle de la Guerre d'AlgĂ©rie, a Ă©tĂ© avancĂ© au 11 mars? Qui fait pression sur la chaĂźne publique française pour dĂ©programmer la soirĂ©e? Quoi qu'il en soit, le thĂšme de la Guerre d'AlgĂ©rie reste tabou en France et le film de Gillo Pontecorvo, reste Ă  ce jour comme le film le plus censurĂ© par les tĂ©lĂ©visions françaises, puisque hormis Arte, aucune autre tĂ©lĂ©vision du PAF, n'a diffusĂ© ce film qui a Ă©tĂ© classĂ© par les AmĂ©ricains parmi les 10 meilleurs films de l'Histoire du cinĂ©ma.
http://www.lexpressiondz.com/culture/lecran_libre/149875-la-bataille-d-alge

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"La vérité est amÚre mais ses fruits sont doux."
Proverbe arabe


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CHAHID RĂ©pondre en citant


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MessagePostĂ© le: Lun 12 Mar - 07:41 (2012)    Sujet du message: « Guerre d’AlgĂ©rie, la dĂ©chirure »dimanche soir sur France 2
 
La France n'acceptera jamais de dire la vérité sur sa présence en Algérie, ni à la télévision, ni sur le grand écran ni ailleurs ! Le refus de s'excuser pour ses exactions commises contre les Algériens témoigne de son esprit hautain et méprisant.
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Rabha RĂ©pondre en citant


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MessagePostĂ© le: Lun 12 Mar - 14:39 (2012)    Sujet du message: « Guerre d’AlgĂ©rie, la dĂ©chirure »dimanche soir sur France 2
 
De toutes les maniÚres, la france n'a épargné aucun pays, elle a fait des ravages partout.
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CHAHID RĂ©pondre en citant


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MessagePostĂ© le: Lun 12 Mar - 21:58 (2012)    Sujet du message: « Guerre d’AlgĂ©rie, la dĂ©chirure »dimanche soir sur France 2
 
Rabha a Ă©crit:
De toutes les maniÚres, la france n'a épargné aucun pays, elle a fait des ravages partout.


Elle a construit sa gloire au dépens de ces pays en surexploitant toutes leurs richesses !
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loundja291 RĂ©pondre en citant


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MessagePostĂ© le: Lun 12 Mar - 23:08 (2012)    Sujet du message: « Guerre d’AlgĂ©rie, la dĂ©chirure »dimanche soir sur France 2
 
[Les grands criminels au monde ce sont les français!!!Le documentaire diffusé mardi n'a pas révélé les 4 vérités sur la GUERRE D'ALGERIE!!!!!

url=http://algerie1962.xooit.com/image/68/d/7/1/32118_vignette_b_..._algerie-328148a.jpg.htm]
[/url]
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Ne demeure pas dans le passĂ©, ne rĂȘve pas du futur, concentre ton esprit sur le moment prĂ©sent !!


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loundja291 RĂ©pondre en citant


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MessagePostĂ© le: Mar 13 Mar - 23:27 (2012)    Sujet du message: « Guerre d’AlgĂ©rie, la dĂ©chirure »dimanche soir sur France 2
 
[color[b]=][/[/b]color]

la jeunesse porte flambeau des martyrs!!!!!!!
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loundja291 RĂ©pondre en citant


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MessagePostĂ© le: Mer 14 Mar - 21:21 (2012)    Sujet du message: « Guerre d’AlgĂ©rie, la dĂ©chirure »dimanche soir sur France 2
 
Documentaire «Guerre d’AlgĂ©rie, la dĂ©chirure» : Autisme et mĂ©moire sĂ©lective
«La logique de tous les jours ne doit pas se laisser intimider lorsqu'elle visite les siÚcles» B. Brecht
PUBLIE LE : 14-03-2012 | 0:00
«La logique de tous les jours ne doit pas se laisser intimider lorsqu'elle visite les siÚcles» B. Brecht
DiffusĂ© en deux parties dimanche 11 mars sur France 2, le documentaire «Guerre d’AlgĂ©rie, la dĂ©chirure», bien que prĂ©sentĂ© de l’autre cĂŽtĂ© de la MĂ©diterranĂ©e comme exceptionnel par son «souci de justesse, d’équilibre et de vĂ©rité», ne pose pas moins un certain nombre de questions sur la dĂ©marche et l’ordre chronologique adoptĂ©s dans le commentaire pour parler de cette guerre. Une sĂ©lection «perfide» qui nous rappelle cette expression d’Oscar Wilde, c'est toujours Judas qui Ă©crit la biographie. L’OAS est chargĂ©e Ă  fond, mais c’est pour mieux «disculper» la responsabilitĂ© de l’Etat français. Ce documentaire annonce-t-il une nouvelle façon de parler de la guerre d‘AlgĂ©rie ? Mettre face Ă  face le FLN et l’OAS pour mieux innocenter le maĂźtre de cĂ©rĂ©monie de toute cette violence : l’Etat colonial français ?
«Toussaint 1954, les Français d’AlgĂ©rie pleurent leurs morts assassinĂ©s la veille. La communautĂ© française vient d’ĂȘtre la cible d’une sĂ©rie d’attentats meurtriers, les hommes, les femmes, les militaires et civils
 Une action violente et concertĂ©e. Ce sont les premiers morts de cette guerre qui commence. Un million et demi de jeunes Français vont Ă©tĂ© projetĂ©s
 30.000 n’en reviendront pas.» Ainsi dĂ©bute, avec la voix de Kad Merad, ce natif de Sidi Bel AbbĂšs, le commentaire de ce texte coĂ©crit par Benjamin Stora qui accompagne des images d’archives en couleur en grande partie inĂ©dites et provenant de diffĂ©rentes sources.
Le documentaire s’ouvre sur des EuropĂ©ens assassinĂ©s et se termine sur la tragĂ©die des harkis abandonnĂ©s par l’armĂ©e française. Une introduction et une conclusion fausses, quasi mensongĂšres qui font preuve d’un incroyable cynisme et d’une paresse intellectuelle qui intrigue Ă  plus d’un titre quand on connaĂźt le profil de Benjamin Stora. A la fin de ce documentaire le dĂ©bat a rĂ©uni sur le plateau, en plus de Stora, un autre historien pied-noir Jean-Jacques Jordi, deux journalises Ă©crivaines, l’une fille de harki, Dalila Kerchouche, et la seconde Danielle Michelle Chiche, victime d’une bombe du «Milk Bar» en septembre 1956 (elle avait alors 5 ans et perdra une jambe), le pĂšre Guy Gilbert, un appelĂ© du contingent lors de la guerre d’AlgĂ©rie, et Ali Haroun. Un dĂ©bat aux perspectives faussĂ©es : les historiens et la fille de harki se braquent sur cette «violence aveugle, inouĂŻe exercĂ©e par les AlgĂ©riens et le FLN sur les harkis restĂ©s en AlgĂ©rie !», quand les autres essaient de replacer les Ă©vĂ©nements et cette tragĂ©die dans un cadre plus global de la colonisation et du processus lĂ©gitime d’un peuple de vouloir s’affranchir de l’asservissement.
Certes, le documentaire tente une plongĂ©e dans l’histoire en rappelant les Ă©tapes essentielles de cette guerre qui commence un 1er novembre et se termine sur les quais avec le dĂ©part de milliers d’EuropĂ©ens au moment oĂč les AlgĂ©riens, ivres de bonheur, investissent tous les espaces qui leur Ă©taient auparavant interdits. Mais de quelle histoire s’agit-il ? Une sorte d’unilatĂ©ralisme qui avance masquĂ© sous les oripeaux d’un discours pseudo-objectif, «dĂ©taché», neutre. Tout au long du documentaire, Ă  quelques Ă©volutions que ce soit du conflit, il sera toujours question
 et lĂ  on cite : «d’une insurrection brutale, violente, parfaitement coordonnĂ©e». MĂȘme le 8 mai est prĂ©sentĂ© en ces termes : un enfant exhibant le drapeau national abattu par un militaire (on n’est pas loin de l’acte isolĂ©, de la bavure) ; et en rĂ©action que font les AlgĂ©riens ? «Ils massacrent des dizaines d’EuropĂ©ens.»

«Harki, meilleur
chasseur du FLN»
Quand l’armĂ©e française tue, c’est gĂ©nĂ©ralement un militaire qui ouvre le feu. Quand c’est du cĂŽtĂ© algĂ©rien, on parle de massacres
 en suggĂ©rant une foule, une meute sauvage
 et le commentaire prend soin de prĂ©ciser : «Des hommes Ă©masculĂ©s, des femmes aux seins coupĂ©s, des dizaines de viols commis
 » La chronologie de la narration porte en elle-mĂȘme une rĂ©Ă©criture de l’histoire tendancieuse, fausse qui ne fait qu’ajouter au ressentiment de part et d’autre de la MĂ©diterranĂ©e. Un exemple ? «A l’agression brutale va rĂ©ponde la rĂ©pression aveugle.» Encore une fois, l’agresseur est l’AlgĂ©rien !
Il faudra beaucoup de doigtĂ© et de diplomatie Ă  Ali Haroun pour faire admettre Ă  l’assistance que cette guerre «sauvage» n’a pas dĂ©butĂ© le 5 juillet 1962 avec la chasse aux harkis, mais Ă  l’aube du colonialisme avec les actes barbares de Saint-Arnaud qui rĂ©compensait ses soldats pour chaque oreille coupĂ©e, qu’elle soit d’un homme, d’une femme ou d’un enfant. Pour l’histoire, d’autres gĂ©nĂ©raux se sont tristement distinguĂ©s : PĂ©lissier a piĂ©gĂ© les Ouleds Riah dans les grottes de Nekmaria, y entassa des fagots de bois, alluma le feu et les enfuma, devenant ainsi avec presque un siĂšcle d'avance l'un des pĂšres des chambres Ă  gaz. Cavaignac aux Sbehas
 Plus tard, Massu que le documentaire Ă©voque est aussi Ă©pinglĂ© par l’histoire par un de ses sbires Aussaresses (lire son interview sur Le Monde du 23 novembre 2000).
Que montrent les images du documentaire ? Que retient-on de ce travail ? AprĂšs cette introduction sur «cette violence concertĂ©e», on nous montre des militaires français, isolĂ©s, un seul Ă  chaque fois, tirant Ă  bout portant sur des indigĂšnes. Des scĂšnes dĂ©jĂ  vues, connues
 L’un sous sa tente, le second sur une route. Une balle tirĂ©e «proprement» sur un homme qui tombe Ă  terre
 et on passe rapidement Ă  « autre chose». Sauf quand il s’agit de montrer les françaises. LĂ , la camĂ©ra s’attarde longuement sur la victime, montrant la barbarie de l’acte, visages dĂ©formĂ©s dans la mort, corps ensanglantĂ©s
 C’est que le FLN, suggĂšrent les historiens sur le plateau, a Ă©tĂ© le plus sanguinaire. MĂȘme la torture, fait reconnu, admis par les tortionnaires et les commanditaires durant la bataille d’Alger, est juste Ă©voquĂ©e en voix off par Kad Merad. Pas de photos, pas de tĂ©moignages. Pourtant, ils sont nombreux. MĂȘme la villa Susini, transformĂ©e en horrible centre de torture, sera filmĂ©e d’une maniĂšre aseptisĂ©e. Pourtant, il existe de nombreux procĂ©dĂ©s cinĂ©matographiques pour restituer les lieux dans leur dimension tragique.
L’armĂ©e française qui tente de quadriller le territoire pour isoler les katibates et bien montrĂ©e en mouvement
 de loin. On la voit faire mouvement en colonne, presque en balade, et quand les avions dĂ©versent le napalm, pourtant interdit par toutes les conventions internationales. La camĂ©ra est comme pas hasard frappĂ©e de cĂ©citĂ©. En juillet 62, de nombreux EuropĂ©ens ont Ă©tĂ© assassinĂ©s Ă  Oran. C’est un fait d’histoire que rappelle Benjamin Stora. Certes, mais cet historien sait trĂšs bien que c’est cette ville qui a le plus subi la sauvagerie de l’OAS, qui a Ă©tĂ© le thĂ©Ăątre du premier et du plus atroce attentat Ă  la voiture piĂ©gĂ©e de la guerre d’AlgĂ©rie et que les AlgĂ©riens, quand ils ont commencĂ© Ă  investir les dizaines de maisons abandonnĂ©es par les EuropĂ©ens, ont trouvĂ© dans les caves des cadavres enterrĂ©s, dans les jardins publics des restes d’ossements humains dont certains Ă©taient menottĂ©s. «La guerre est beaucoup plus qu'agression et conquĂȘte, c'est une suspension des contrĂŽles de ‘civilisation’, un dĂ©chaĂźnement ubrique des forces de destruction», a Ă©crit Edgar Morin, dans Le Paradigme perdu.
M. Koursi


                
               
                          

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